NOCEUR
Après avoir vidé toutes les coupes, toutes!
Il faut enfin rentrer; car mes fibres dissoutes,
Dans les cafés criards, hantés par les catins,
Ont froid dans la nuit lourde et les douteux matins.
Marchons. Voici grouiller déjà les gens des halles.
Je rougis, maraîchers, à voir vos blouses sales,
Que rafraîchit l’odeur lointaine des labours.
Travailleurs, ignorants des malsaines amours,
Vous entassez des choux sur le trottoir, sans même
Vous douter de l’horreur qui suit le passant blême
§
Dopo aver vuotato tutte le coppe, tutte!
Alla fine devo rientrare; perché le mie fibre dissolte,
Nei caffè rumorosi, frequentati da sgualdrine,
Hanno freddo nella notte pesante e negli incerti mattini.
Camminiamo. Ecco già brulicare la gente dei mercati.
Arrossisco, ortolani, nel vedervi, i grembiuli sporchi,
Rinfrescati dall’odore lontano degli aratri.
Lavoratori, ignari dei malsani amori,
Ammucchiate cavoli sul marciapiede, senza nemmeno
Immaginare l’orrore che segue il pallido passante.
CHARLES CROS