Le ciel est noir, la terre est blanche ;
– Cloches, carillonnez gaîment ! –
Jésus est né ; – la Vierge penche
Sur lui son visage charmant.
Pas de courtines festonnées
Pour préserver l’enfant du froid ;
Rien que les toiles d’araignées
Qui pendent des poutres du toit.
Il tremble sur la paille fraîche,
Ce cher petit enfant Jésus,
Et pour l’échauffer dans sa crèche
L’âne et le boeuf soufflent dessus.
La neige au chaume coud ses franges,
Mais sur le toit s’ouvre le ciel
Et, tout en blanc, le choeur des anges
Chante aux bergers : ” Noël ! Noël ! “
§
Bianca la terra, il cielo grigio,
“suonate, campane, a distesa:
è nato!” Sul vivo prodigio
la Vergine è china e protesa.
Non broccati, non lievi tende
Proteggono il Bimbo dal gelo:
qualche tela di ragno pende
dal soffitto che mostra il cielo.
Gesù, tutto bianco e vermiglio,
sulla paglia fredda si muove;
gli rifiatano sul giaciglio,
a scaldarlo, l’asino e il bove.
Sopra il tetto che si spalanca
Nero, la neve fiocca eguale.
Angioletti in tunica bianca
Ricantano ai greggi: “E’ Natale!”
THÉOPHILE GAUTIER